Avant de découvrir la vidéo de l'émission, voici un rappel des faits.
Une équipe de l’ONG SOS Kinshasa était descendue, le 6 mai 2016, au village Kimpoko à Maluku, en vue de faire un état des lieux sur un lot de lait de beauté White express déversé il y a près d’une semaine sur une artère entre les villages de Kimpoko et Nsele Bambou, à la portée de la population. Cette action rentre dans le cadre d’une campagne lancée par un collectif d’ONG dans lequel SOS Kinshasa se retrouve avec ANJ et Vision environnement contre la consommation des produits avariés que certains opérateurs économiques mettent sur le marché kinois.
Dans cette action, ce collectif d’ONG avait alerté des inspecteurs judiciaires afin de venir constater la présence de ces produits pour des enquêtes. Ces derniers se seraient excusés car ils sont pris dans d’autres dossiers. Mais, sur place, l’équipe de SOS Kinshasa a encore été surprise par le déversement d’un tas d’immondices dans cette même contrée. Ces immondices provenant de la récolte des poubelles, vu les emballages qui les ont contenues, comprennent des déchets ménagers et d’hôpitaux dans lesquels on a vu des seringues et autres matériels utilisés dans les milieux hospitaliers. « C’est une situation déplorable de voir combien on est en train de détruire méchamment la nature et comme cela ne suffit pas, j’ai l’impression qu’il n’existe plus de dépotoir, qu’au Centre d’enfouissement technique, il n’y a plus d’espace pour que l’on jette des immondices comme cela, sur la route et des produits de beauté, à la portée de la population et exposant cette dernière à des maladies. Kinshasa n’est pas une poubelle. Ce qui se fait est tout simplement révoltant », a souligné la vice-présidente de SOS Kinshasa, Ornelie Lelo.
Une action prévue en justice
Ce collectif avait affirmé être en train de recruter des avocats compétents en vue de mener une action en justice contre ces commerçants et autres opérateurs économiques qui mettent des produits avariés sur le marché congolais ainsi que ceux qui ont jeté ces laits de beauté, exposant ainsi la population à des maladies dont le cancer et autres. Déjà, un échantillon de flacons contenant cette lotion avait été récupéré par cette équipe, en vue de le soumettre aux tests de laboratoire. « Je suis sure que cette lotion n’est pas bonne pour l’utilisation, malgré qu’elle devra expirer en décembre 2017. Sinon pourquoi le propriétaire se débarrasserait-il de tout ce lot ?», s’était demandé Mme Ornelie Lelo. Cela, a-t-elle dit, est une preuve qu’ils ont l’habitude de trafiquer les dates de péremption de leurs produits, parce que la population nous a rassuré que c’est pour la deuxième fois que les produits comme cela viennent d’être jetés sur cette route. Pour s’en convaincre, a-t-elle poursuivi, nous soumettrons l’échantillon que nous avons pris aux tests de laboratoire. Ce qui nous permettra de soutenir l’action que nous voulons mener devant la justice, en vue d’obtenir réparation au bénéfice du peuple congolais. « Nous avons suffisamment de documents et d’informations sur ceux qui organisent ce génocide », a-t-elle insisté, pointant ceux qui mettent sur le marché des produits alimentaires avariés et ceux qui jettent des produits et poubelles à la portée de la population.
Selon des témoignages de la population, c’est un gros camion qui était venu déverser ces flacons de lotion et lait de beauté. « C’était un gros camion, que je n’ai pas pu identifier, qui a essayé, en plus, de rouler sur ces flacons pour les détruire. Mais la population alertée a accouru et s’est servi », a expliqué Adolphe M., travailleur dans une ferme du coin. Ce collectif a, par ailleurs, dit croire que l’inspection judiciaire, qui est également saisi, va faire son travail comme elle le fait déjà dans le dossier des bonbons et les fromages La vache qui rit avariés.
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